Noir c'est noir

On craint toujours que ce blog-notes s'arrête, faute de nouveautés ornithologiques... et puis trois cygnes noirs viennent promener leur élégante désinvolture au port. Plus petits que les blancs, un peu plus craintifs aussi à première vue, ils n'en sont pas moins gourmands.

Meet Mitsu

Une fois n'est pas coutume, voici Mitsu, le chat de notre voisin Yves. Mitsu vient souvent nous voir, invité ou non, et s'approprie notre intérieur comme s'il lui avait toujours appartenu. Cette belle photo, prise par Hugo, donne l'impression d'un petit chat songeur. L'impression est trompeuse...

H5N1 attitude - bis

Après une bien longue période sans contribution (mais pas sans observations, puisque les grèves de transports m'ont permis de faire un peu de vélo pour aller travailler, passant le matin par un bois de Boulogne où s'ébattent au moins un paon et un héron cendré), voici une nouvelle photo de cygnes blancs en plein repas.

Messeigneurs les cygnes

Les cygnes, grands seigneurs comme toujours, viennent en couple faire la tournée de leurs métayers et prélever leur dîme. Pas question, bien entendu, de leur jeter négligemment quelques morceaux de pain rassis. On leur donne, de la main au bec, de grands morceaux de pain de mie frais (ou, plus exactement, ils les prennent... et gare aux doigts !) Puis ils s'en vont, en remuant la queue et en claquant du bec. Le tout avec une élégance hautaine qui n'appartient qu'à eux.

The 4 survivors ...

Bon, là je fais le malin avec mon nouvel appareil photo.

Quel est cet oiseau !?

Aie Aie Aie ! Quel dommage de ne pas avoir de téléobjectif !
Caroline experte en canards et autres palmipèdes asniérois m’explique qu’il sagit d’un canard mandarin. Cet animal rare et sauvage est originaire de chine.

Passage du cygne en février

Petite visite devant le hublot du salon.

Vingt jours après, les rescapés...

Sur les 13 canetons du début, n’en restent plus que 4. Le règne animal est dur…

Ceux qui ont survécu sont maintenant grands et forts. Leur bec et leur cou se sont allongés pour leur donner un fier profil d’adulte.

Leur duvet ébouriffé fait place à un beau plumage lisse…

Pour l’instant, mâles et femelles sont indifférenciés, tous arborent le beau sourcil noir de leur mère.

Ils font preuve d’une étonnante vivacité qui contraste avec la placidité des adultes. Quand l’un d’entre eux se lance dans un sprint, il court littéralement sur l’eau…

Le père est de retour, et même s’il est un peu en retrait, il semble vouloir jouer un rôle protecteur pour la femelle et les petits.

Treize à la douzaine

Le 3 avril, un moment attendu : la première sortie des canetons.

Une belle portée de treize. Maman peut être fière.

Les canards sont ce qu’on appelle des oiseaux « nidifuges ». A peine éclos, hop, à l’eau. Maman étant seule à les élever (Papa est parti courir le guilledou), ils doivent très vite apprendre à se débrouiller tout seuls.

…pain quotidien que la main libérale des humains leur prodigue. Entre la mère et les petits, c’est à la fois apprentissage et compétition.

Le mystère de la noiraude dévoilé

Notre voisin Jean-François, qui habite le port depuis quelques années, a répondu pour nous à la question mystère : la cane noire à reflets verts est une noire-américaine, variante outre-atlantique de notre espèce colvert. Nous ignorons encore si elle peut avoir des petits avec ses cousins d’Europe (et chanter du R&B).

Autant en emporte le vent

Le printemps arrive, certains pensionnaires s'en vont : adieu les cormorans (un dernier poisson pour la route, notez la distorsion du cou au passage du casse-croûte)…

…adieu le foulque, dont on ignore s'il a rejoint une troupe de congénères.

Souhaitons-lui bonne chance dans sa nouvelle vie.